(Juillet / Août / Septembre 2004)
Des siècles durant, un singulier usage mit à contribution les monastères pendant les jours gras, exigeant de religieux originellement consentants, la distribution de victuailles à la population environnante. A Cons, la Harouille devint si onéreuse et fut source de si grands désordres que les moines jurèrent sa perte en intentant un procès aux seigneurs du lieu.
Jusqu'au milieu du XVIe siècle, l'abbaye de Saint-Hubert, indépendamment de ses vastes propriétés territoriales, de ses rentes foncières, de ses droits seigneuriaux et des dîmes qu'elle prélevait dans une multitude de paroisses, trouvait d'immenses ressources dans la générosité des fidèles. Tous les ans, munis de privilèges qui lui étaient concédés par les souverains ou les évêques, ses quêteurs parcouraient la Lorraine...
En 1627, ce sont des moines bien décidés à en finir avec la Harouille qui demandent au duc Charles IV l'approbation et la confirmation de la redoutable sanction prononcée contre celle-ci par l'archevêque de Trèves. Pour appuyer leur requête, ils n'hésitent pas à consigner force détails du mauvais déroulement de la fête...
Le prieuré de Cons ne fut pas le seul établissement religieux assujetti à pareille redevance bizarre et onéreuse : beaucoup de monastères qui devaient aux jours gras...
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