(Octobre / Novembre / Décembre 2003)
Il y a deux siècles, le confiseur français Nicolas-François Appert bouleverse les habitudes de conservation des produits alimentaires, en chauffant ces derniers à l'abri de l'air dans des récipients clos.
L'ajout de sel auquel on avait déjà recours plus de dix siècles avant J.-C. suivant Homère, ou encore la dessiccation déjà en vogue chez les Gaulois d'Armorique, sont jusqu'alors les seules méthodes connues pour garder viandes, fruits et légumes de toute altération. La marine est la première bénéficiaire car les boîtes ainsi préparées, pouvant effectuer plusieurs fois le tour du monde en conservant aux aliments la même fraîcheur et le même goût, préviennent les équipages du terrible scorbut.
Les plus anciens écrivains connus, Homère et Hésiode, nous apprennent que de leur temps, soit dix siècles avant J.-C., l'art de saler les viandes et le poisson pour les conserver, était déjà mis en pratique...
Quelques mois après la consécration de ses travaux par la Société d'encouragement, et par souci du bien-être de ses contemporains, Nicolas-François Appert décide de publier un ouvrage exposant l'art de conserver les produits alimentaires selon une méthode qu'il s'était engagé à ne pas breveter...
Le procédé d'Appert, en permettant l'embarquement sur les navires d'aliments gardant leurs propriétés naturelles, contribue à reléguer au rang de souvenir le scorbut, cet antique fléau des gens de mer. C'est ce qui explique l'intérêt précoce de la marine pour les travaux du confiseur de la rue des Lombards...
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