(Octobre / Novembre / Décembre 2003)
C'est à Arnauld de Villeneuve que l'on attribue le mérite d'avoir répandu en France le principe de la distillation du vin pour obtenir eau-de-vie et eau-forte, dix siècles après les savants de l'École d'Alexandrie. Les distillateurs forment rapidement une Communauté qu'il convient d'encadrer par des règlements. Ils n'obtiennent cependant de véritable statuts qu'en 1634.
Mais déjà, le mauvais contrôle de la production d'eau-forte incite certains à emboîter le pas aux faux-monnayeurs. L'État répond par une réglementation drastique cependant que les distillateurs s'arrogent le droit de vendre café ou fruits confits, augurant de nombreux conflits...
Le premier auteur ayant décrit un appareil propre à la distillation est un savant grec de l'École d'Alexandrie, Zozime dit le Panapolitain, vivant du IIIe au IVe siècle ap. J.-C...
Si l'opération de la distillation est pratiquée chez les Grecs et les Romains, elle ne sert qu'à leur procurer des eaux aromatiques. On retrouve le procédé couramment utilisé par les Arabes quelques siècles plus tard, avant qu'il ne gagne la France et qu'on ne l'applique au vin...
On prêtait autrefois à l'eau-de-vin de multiples vertus thérapeutiques, certains se risquant même à lui attribuer le pouvoir de conférer l'immortalité... Arnaud de Villeneuve est le premier auteur en France qui ait parlé d'une manière claire et précise de l'eau-de-vie...
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