(Janvier / Février / Mars 2004)
Soumises à la vigilance du clergé puis de l'Université, la publication et la vente d'ouvrages font au Moyen Age l'objet de censures, les manuscrits contraires aux idées reçues et contenant des propos jugés séditieux étant détruits par le feu.
Sous les coups de boutoir de l'imprimerie, la censure se fait institution, à l'image de la redoutable Faculté de théologie chargée de supprimer les ouvrages et de condamner les auteurs semant la doctrine de la Réforme. Au XVIIe siècle, l'instauration des censeurs par Louis XIII fera dire à La Bruyère qu' « un homme né français et chrétien est fort embarrassé pour écrire, les grands sujets lui étant interdits »...
On pourrait croire que les restrictions mises à la liberté d'écrire appartiennent aux temps modernes et ne datent que de l'invention de l'imprimerie. Ce serait une erreur, même si l'établissement de la censure, au cours du XIIe siècle...
La protection royale pouvait ne pas suffire à esquiver les foudres de la censure. Certains esprits téméraires ayant appuyé la Réforme et tancé le clergé, se virent confrontés aux sentences d'une Université et d'une Faculté de théologie intraitables...
En 1626, sous le règne de Louis XIII, la peine de mort fut à nouveau édictée à l'instigation de Richelieu, contre les auteurs et distributeurs d'écrits contraires à la religion et à l'autorité royale. Mais cette répression ne viendra pas à bout de l'ingéniosité des plus audacieux...
ENCORE DISPONIBLES AU FORMAT PAPIER
L'OUVRAGE « IL ÉTAIT UNE FRANCE » rassemblant
l'intégralité des articles parus au sein du magazine,
augmentés d'une trentaine de chroniques (ouvrage
disponible au format PAPIER et au format NUMÉRIQUE)