(Janvier / Février / Mars 2004)
Les statuts d'Etienne Boileau réglementant dès le XIIIe siècle le très ancien métier de cloutier, distingue les cloutiers, les cloutiers-attacheurs et les cloutiers-épingliers.
A la différence des autres corporations, elle se voit dotée d'avantages particuliers, tels la possibilité de compter des femmes parmi ses membres ou encore pour celle de Paris, de n'être point contrainte de s'adresser exclusivement aux Halles pour son approvisionnement en matières premières. Peut-être les superstitions liées aux clous expliquent-elles le droit de tout cloutier de passage dans une ville, de disposer du gîte et du couvert, mais aussi les étranges rites observés par les compagnons cloutiers.
Au temps d'Etienne Boileau étaient trois sortes de cloutiers : les cloutiers-attacheurs, les cloutiers-épingliers et les cloutiers. Les cloutiers-attacheurs étaient les « feseres de clos pour clœr boucles, mordans et membres seur corroie »...
Dans presque tous les pays, on a donné aux clous un caractère symbolique. On a trouvé ceux-ci dans toutes les ruines, et les premiers Romains, pour conserver le souvenir de quelques événements remarquables...
Le cloutier de jadis possédait et élevait d'indispensables chiens ayant l'art et la manière d'alimenter la forge. Si cette coutume ne s'accompagnait d'aucune torture, la tradition du « quand est-ce ? » pouvait, elle, s'apparenter à un véritable harcèlement, passage incontournable pour tout nouvel ouvrier souhaitant se faire accepter des anciens de l'atelier de clouterie du XIXe siècle...
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