(Avril / Mai / Juin 2004)
Réprimées par les autorités, les velléités paysannes d'imiter le costume des bourgeois se manifestent au lendemain du Moyen Age. Si lente est la gestation de la tenue vestimentaire campagnarde qu'il faut attendre le règne de Louis XV pour voir les anciens « vilains » arborer habit, veste et culotte tissés d'étoffes parfois importées de lointaines contrées.
Usant dès le XVIIIe siècle de bijoux et de galons d'or, les paysannes déploient elles aussi des trésors d'imagination pour ressembler aux « dames de qualité ». Jusqu'au jour où, mode oblige, du vêtement villageois naît le costume citadin dernier cri...
Devant les efforts des paysans pour imiter les bourgeois dès le XVIe siècle, les rois leur défendent le port de « pourpoints de soye, chausses bandées ou bouffées de soye », et en 1614, un cahier de village demande encore...
A la fin du XVIIe siècle, madame de Sévigné conseille après moult réticences à sa fille de se coiffer « à la paysanne », mode instaurée par la coiffeuse Martin et dite à la hurluberlu...
Au temps de Louis XV, les campagnardes possèdent presque toutes des croix ou des anneaux d'or et d'argent. Il faut en effet qu'une paysanne soit réduite à l'indigence pour ne pas avoir au moins un anneau et une croix d'argent. La croix d'or est un signe d'aisance...
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