(Avril / Mai / Juin 2004)
Femmes stériles et maris impuissants invoquaient naguère des saints dénoncés par la religion, qui en avait condamné le culte comme superstitieux et scandaleux.
Les statues de leurs idoles Paterne, Guerlichon ou Guignolet, ayant hérité des mêmes attributs que ceux du dieu Priape, certaines femmes grattaient ce que l'on n'osait point nommer pour se confectionner un breuvage censé leur prodiguer la fertilité tant désirée. Du Cotentin à l'Auvergne, en passant par la Bretagne ou le Berry, on retrouve ces curieuses pratiques qui ne cessèrent qu'à la Révolution.
Harmand de la Meuse raconte dans ses Anecdotes relatives à la Révolution qu' « au fond du port de Brest, au delà des fortifications, en remontant la rivière, il existait une chapelle auprès d'une fontaine et d'un petit bois qui couvre la colline...
Gros blocs présentant une forme conique les faisant ressembler grossièrement à d'énormes phallus, ces symboles primitifs de la puissance créatrice sont nombreux dans le Sud-Ouest, longtemps l'objet de croyances et de pratiques superstitieuses : leur attouchement avait certaines vertus que les gens du pays n'avouaient pas sans rougir...
Personnifiant initialement la fécondité du sol, Priape était un dieu pastoral et maritime, protecteur des troupeaux, des abeilles, des pêcheurs. L'empire romain en fit un dieu de la virilité, de la génération et de l'amour physique.
Priape était fils d'une nymphe appelée Naïas ou Chioné, ou, selon d'autres auteurs, de Vénus et de Bacchus qui avait été accueilli avec empressement...
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