Extraits du NUMÉRO 12
(Octobre / Novembre / Décembre 2004)
(Extrait de l'article paru dans le numéro 12)
Détrônant la chaussure des Gaulois et des Francs inspirée de celle de leurs vainqueurs, le soulier en pointe fait irruption au Xe siècle sous le nom de pigace. Riches et pauvres l'adoptent, l'adulent, rivalisant d'ingéniosité pour l'enjoliver. Maudite par l'Église, la chaussure diabolique fait école quatre siècles durant, pour devenir l'excentrique poulaine...
La chaussure des Gaulois et des Francs fut longtemps de cuir noir, l'empeigne recouvrant bien le pied, et le quartier très montant enveloppant bien le talon ; deux oreillettes, ouvertes de chaque côté du quartier à la hauteur de la cheville, étaient destinées à recevoir des cordons...
(Extrait de l'article paru dans le numéro 12)
Dans son récit relatant l'origine des pigaces, l'historien Orderic Vital dépeint également les mœurs, coiffures et vêtements du début du XIIe siècle. Selon lui, « le goût était alors entièrement dépravé : suite de la licence des mœurs qui ne connaissait plus de bornes... On abandonna les traces des héros pour se livrer à la dissolution la plus effrénée...
(Extrait de l'article paru dans le numéro 12)
Ce furent peut-être les hommes qui commencèrent à se relâcher de la décence du costume national, que Charlemagne s'était efforcé de ramener à l'antique simplicité franque. Dans un synode tenu à Reims en 972, Raoul, abbé de Saint-Remi, se plaint de ce que ses moines, serrant leurs tuniques...