(Avril / Mai / Juin 2005)
C'est au XVIIe siècle que le Mal des Ardents, maladie endémique et mortelle du Moyen Age à laquelle on attribuait une cause surnaturelle, fut identifié comme l'ergotisme, gangrène due à l'absorption de seigle parasité par un champignon. Mais l'éradication d'un fléau lié à la pauvreté exigera nombre d'années malgré les efforts de nombreux savants.
Dénommé Feu sacré, Feu de Saint-Antoine, Feu de Saint-Marcel, fièvre maligne ou encore convulsion de Sologne, le Mal des Ardents se caractérisait par la gangrène des extrémités et une extrême chaleur d'entrailles. Dans l'épidémie de 945, au temps des incursions des Normands, la chronique de Frodoard dit que quantité de monde, tant à Paris qu'aux environs, furent atteints de cette maladie...
En l'an 994, tomba sur les humains une peste de feu si âpre et si furieuse qu'elle brûlait les corps indistinctement, tant que tout était infect de maladie. Les vivants en étant frappés étaient consumés jusqu'à mourir. Les uns se sentaient pris aux pieds, les autres aux mains, et, de ces extrémités le mal gagnait le cœur. Petits, grands, jeunes et vieux, hommes et femmes étaient infectés de cette peste...
et preuve de Salerne par le cochon
Au XVIIIe siècle Salerne, correspondant de l'Académie des sciences, fit bouillir une provision de seigle contenant un bon tiers d'ergot, avec du son de froment, pour en nourrir un petit cochon mâle...
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