(Juillet / Août / Septembre 2005)
Connue des Égyptiens, la fabrication du verre doit son introduction en Gaule à la conquête romaine, mais reste l'apanage des Byzantins jusqu'au XIIIe siècle. Si Philippe le Bel élève la verrerie au rang d'industrie, l'écrasante suprématie des produits vénitiens et la soif de privilèges de nos gentilshommes verriers font ombrage à la réputation du verre français.
On attribua longtemps aux Phéniciens la découverte du verre. Des marchands de natron d'Égypte (carbonate de soude) relâchant sur le littoral du fleuve Belus auraient, par hasard, fabriqué pour la première fois un véritable verre en faisant cuire leurs aliments sur le sable du rivage, se servant de deux blocs de natron pour supporter leur marmite. L'action de la chaleur, déterminant la combinaison de la silice du sable avec la soude du natron, aurait produit une substance vitreuse transparente et fusible, le verre...
D'où venaient les privilèges de ces seigneurs du verre qui les maintinrent en dehors de toute concurrence, dans la province du Languedoc, jusqu'en 1735 ? L'art du verrier y était l'apanage exclusif de certaines familles nobles et pauvres...
Les glaces de Venise ont joui pendant longtemps d'une réputation méritée, mais celles de France étaient aussi estimées. La reine Elisabeth fit venir en Angleterre des verriers normands...
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