(Juillet / Août / Septembre 2005)
Fête religieuse instituée au XIe siècle à la demande des moines de Saint-Denis, le Lendit devient une foire où se côtoient joyeusement et bruyamment vers la mi-juin marchands, écoliers et bourgeois. Alimentant l'Université en parchemins, elle s'ouvre par une bénédiction et de solennels défilés, mais est aussi le théâtre de débordements qui précipitent sa chute.
On attribua au Lendit les origines les plus bizarres. Suivant les uns, son nom signifiait « annus dictus », c'est-à-dire la fin de l'année scolaire ; d'autres ont voulu la rattacher à la fête de Saint-Landry, évêque de Paris, qui a lieu le 10 juin. En réalité, le nom vient de la coutume d'annoncer, indicere en latin, l'institution d'une fête religieuse. On trouve l'expression « indicere indictum fieri » dans les chartes de l'époque...
Le jour de la bénédiction était un véritable jour de fête pour les Parisiens, qui venaient chaque année en foule au Lendit, et les taverniers débitaient, ce jour-là, le tiers de tout ce qu'ils vendaient pendant toute la durée de la foire. C'est ce même jour que les marchands devaient payer la moitié du prix de location et de construction...
La légende affirme que Charlemagne reçut du patriarche de Jérusalem, Jean, et de l'empereur de Constantinople, Constantin, fils de l'empereur Léon, des lettres lui apprenant que Jérusalem était tombée aux mains des Sarrasins, que le patriarche avait été chassé de son siège et que Constantin...
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