(Janvier / Février / Mars 2006)
Temples du manuscrit, les monastères accompagnent les premiers pas de la reliure dont l'apparition est dictée par celle des livres carrés. En cuir ou en ivoire, elle se pare de pierres précieuses grâce aux orfèvres qui habillent les livres de luxe. Malmené par l'avènement de l'imprimerie, l'art du relieur connaît un second souffle grâce à Grolier, au XVIe siècle.
Pour « relier » les volumes (de volumen, rouleau) de papyrus autrefois en vogue, on fixait à une de leurs extrémités un petit bâton de bois léger, autour duquel la bande s'enroulait, et dont on garnissait les deux bouts de croissants ou de disques d'ivoire pour garantir les tranches. Le titre était écrit à l'encre rouge sur une bandelette attachée à l'une des tranches. A l'avènement, depuis Martial au moins (Ier siècle ap. J.-C.) des livres carrés...
Né à Lyon en 1479, Grolier avait trente ans quand il succéda à son père dans la charge de trésorier général du duché de Milan, ce qui lui valut de passer en Italie de longues années, et les plus belles de la Renaissance, de s'y lier avec des artistes et des savants, notamment l'illustre imprimeur de Venise...
Les trous de vers qui perforent tant de livres anciens sont le cauchemar des bibliophiles et des bibliothécaires. Que d'ouvrages précieux sont ainsi transformés en écumoires ! Les victimes ne se rencontrent principalement que dans les éditions du XVe et du XVIe siècle. L'ancienneté n'est pas responsable, car depuis longtemps les vers ont cessé de ronger les livres, ne les ayant dévoré que neufs...
ENCORE DISPONIBLES AU FORMAT PAPIER
L'OUVRAGE « IL ÉTAIT UNE FRANCE » rassemblant
l'intégralité des articles parus au sein du magazine,
augmentés d'une trentaine de chroniques (ouvrage
disponible au format PAPIER et au format NUMÉRIQUE)