(Avril / Mai / Juin 2006)
Probablement venues d'Orient, les cartes entrent timidement en Europe au XIVe siècle et ont depuis longtemps séduit les âmes lorsqu'elles récréent Charles le Fou. Quand, par les points, elles se font les complices du dé et ne sont plus innocentes, autorités civile et religieuse s'allient pour mieux les fustiger. En vain, car l'imprimerie naissante vient à leur secours.
D'origine perse, sarrasine ou chinoise, les cartes à jouer sont inconnues des Européens jusqu'au XIVe siècle, car des débuts de l'Église jusqu'à cette époque, les conciles par leurs décrets, les pères par leurs censures, les princes par leurs lois, proscrivent les jeux de hasard, nommant parmi ces pernicieux divertissements les dés et osselets...
On pensa longtemps les cartes inconnues chez nous sous Charles V. En effet, elles ne figuraient pas expressément dans son édit de 1369 qui défendait " tous geux [jeux] de dez, de tables, de palmes [paume], de quilles, de palet, de soules, de billes, et tous autres tels geux qui ne chéent point [ne sont pas propres] à exercer, ne habiliter [rendre habile] nos diz subgez [sujets] à fait et usaige d'armes...
Aux approches de la Révolution, il y eut un bouleversement dans les cartes à jouer comme dans l'almanach. En 1792 on publia des cartes satiriques à l'effigie de Louis XVI : la partie de cartes du roi et du sans-culotte. Le 10 août ayant renversé la royauté, la République transforma le jeu de cartes, lequel, tel qu'il se trouvait constitué n'était plus qu'un non sens...
ENCORE DISPONIBLES AU FORMAT PAPIER
L'OUVRAGE « IL ÉTAIT UNE FRANCE » rassemblant
l'intégralité des articles parus au sein du magazine,
augmentés d'une trentaine de chroniques (ouvrage
disponible au format PAPIER et au format NUMÉRIQUE)