(Avril / Mai / Juin 2006)
Regroupés très tôt en corporation, les tapissiers, dont l'activité initiale est la décoration murale des églises, fréquentent les « grands » du royaume et jouissent à ce titre de nombreux privilèges. Des sarrazinois aux nostrés, en passant par les courtepointiers, les diverses familles exerçant cet art noble se livrent une guerre impitoyable ne prenant fin qu'en 1636.
Nous savons par Pline que les Gaulois tissaient des étoffes à losanges, scutuli, produites par des métiers à lisses combinées ou en exécutant avec la main les changements de couleurs, comme cela se pratiqua plus tard aux Gobelins et à Aubusson. Au Ve siècle déjà, des artisans travaillant pour le public et à leur profit étaient constitués en corporation...
Mercier avait tort de présenter dans son Tableau de Paris les magasins de meubles comme une innovation récente. Existant depuis le Moyen Age, ils étaient fort achalandés. Les tapissiers qui les tenaient jouissaient même d'une fortune et d'une réputation suffisantes pour occuper de hauts emplois. Le Journal d'un bourgeois de Paris révèle qu'en 1429, de nouveaux échevins ayant été...
Les hauts dignitaires du royaume eurent très tôt leurs tapissiers attitrés qui, outre leurs véritables fonctions de courtepointiers, assuraient certaines charges particulières. En 1450, Pierre de Neufport prend la qualification de « sommelier de la tappicerie du Roy » ; Jullien Cochet est mentionné dans un Compte de 1495 comme « tappicier et garde de ladicte Dame » Anne de Bretagne...
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