(Avril / Mai / Juin 2006)
Divisant savants et philosophes, l'inoculation, dont les premiers succès à l'étranger sont rendus publics en France en 1723, enregistre une éphémère victoire en 1754 avec l'opération sur le fils de Turgot. La mort de Louis XV de la petite vérole emportera les réticences à user d'une méthode prohibée en 1763 par le Parlement, avant que ne s'esquisse déjà la vaccination.
Employée depuis longtemps en Extrême-Orient et en Afrique, introduite en 1673 à Constantinople d'où elle fut importée en Angleterre par Lady Montagu en 1717, l'inoculation rencontra en France une vive opposition. Il est curieux de constater dans les Mémoires de l'époque la part qu'ont prise dans le débat sur l'inoculation les Corps constitués, la noblesse et...
Inconnue, semble-t-il, des médecins grecs et romains, la variole aurait décimé les belligérants lors du siège de la Mecque en 570, avant d'être introduite en Espagne par les Maures, d'où elle aurait gagné l'Europe, notamment l'Helvétie et la Gaule, ainsi que le rapporte Marius, évêque d'Avenches qui dans sa chronique décrivit une maladie mortelle « cum profluvio et variolis »...
Après que Tronchin eût inoculé avec succès les deux enfants du duc d'Orléans en 1756, Louis XV consentit à lui donner une audience et lui réserva son plus gracieux accueil. On le dit cultivé ; on vante son austérité de mœurs et son extrême sobriété. Il ne se livre à aucun excès de table, ce qui à l'époque passe pour un prodige. Les carrosses encombrent la rue où il habite, au point que la circulation en est interrompue...
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