(Juillet / Août / Septembre 2006)
Rossant les garçons dans son enfance, sabrant dès ses dix-huit ans sous le nom de Sans-Gêne l'ennemi comme une vieille moustache, s'illustrant également par son franc-parler avec tout le monde et injuriant jusqu'à Bonaparte, Marie-Thérèse Figueur la dragonne a pourtant le cœur sur la main, faisant montre d'une charité admirable et d'une vertu sans faille.
Née à Talmay (Côte-d'Or) le 17 janvier 1774 de Pierre Figueur, fils d'un meunier de Pontoise, et de Claudine Viart qui mourut en la mettant au monde, Marie-Thérèse fut orpheline à neuf ans, avant que son oncle maternel Joseph Viart, sous-lieutenant au régiment de Dienne-Infanterie, ne s'en occupât et ne l'emmenât séjourner deux ans à Rueil, où elle connut celui qui devait devenir plus tard son mari...
En 1794 Marie-Thérèse Figueur, de caractère gai, pétulant, ayant une prédilection pour le rire et les bons tours, fraîchement entrée au 15e régiment de Dragons à Castres, avait une santé de fer, et comme si ce n'eût pas été assez des manœuvres de toute la semaine, courait religieusement chaque dimanche toutes les guinguettes pour faire danser...
Tandis qu'en 1803 le Premier Consul travaillait ses sénateurs et ses tribuns, et les poussait à la démarche décisive de lui offrir la couronne, Sans-Gêne menait joyeuse vie au château de la Houssaye, onze lieues seulement la séparant de Paris. Le général Augereau, qui l'avait accueillie, partageait son temps entre le devoir à son hôtel de la rue de Grenelle et les plaisirs de la Houssaye. Tout ce monde de militaires...
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