(Octobre / Novembre / Décembre 2006)
Colportée par Villon, non démentie par Brantôme et attisée par Dumas, la légende associant le nom du philosophe nominaliste à celui d'une reine de France présumée coupable d'orgies sanglantes, valut à Buridan une notoriété que ses doctes travaux n'auraient su lui acquérir.
Né à Béthune, en Artois, vers 1295 selon toute apparence, Jean Buridan vint à Paris, suivit les leçons d'Ockam, célèbre philosophe nominaliste ne pouvant admettre la liberté de l'existence humaine, et enseigna lui-même la philosophie avec éclat. Il fut appelé, à différentes reprises, à remplir les plus hautes charges de sa « nation »...
On rechercherait inutilement le paradoxe de l'âne de Buridan dans les œuvres du philosophe, et en particulier dans son Éthique, où il s'occupe de la liberté, et dans ses questions sur le livre VII de la Politique d'Aristote, où il aborde, avec une indépendance d'esprit singulière, ce difficile problème. Il est probable que cette hypothèse philosophique attribuée à Buridan mais qu'on retrouve dans Aristote...
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