(Octobre / Novembre / Décembre 2006)
Ancêtre du tennis, le jeu de paume se pratique dans les cloîtres avant de séduire les monarques qui légifèrent lorsque l'exercice, gagnant le peuple, devient source d'addiction et de contrefaçon. Avec la raquette, la création des tripots et le statut de « profession » que lui confère François Ier, la paume mène le jeu avant d'essuyer un revers, boudée par Louis XIV.
Opposant deux ou plusieurs individus se renvoyant une balle avec la main, un gantelet, un battoir puis plus tard une raquette, la paume était appelée sphéristique chez les Grecs en raison de sa figure ronde. Si les héros de l'Odyssée d'Homère (VIIIe siècle av. J.-C.) la pratiquent, Hérodote en attribue l'invention aux Lydiens et Pline, qui en fait honneur à un certain Phytus, nous apprend que les Romains avaient établi des sphéristères dans lesquels ils se livraient à cet exercice...
Le futur Henri IV avait pratiqué la paume très jeune à Pau, et une lettre de Jeanne d'Albret nous apprend que le jeu du château, détruit pendant les troubles, fut reconstruit par ses soins, afin, dit-elle, « que notre cher et aimé fils estant sur le lieu, puisse prendre et recevoir quelque plaisir comme était le dit Jeu du plus honneste exercice...
Au XVIIe siècle, le jeu de paume fut associé à l'extraordinaire développement du théâtre en donnant asile aux troupes nomades dans leurs pérégrinations. Hormis quelques salles parisiennes royales ou privées, il n'existait pour ainsi dire aucune salle de spectacle. On jouait à la paume dans la journée et, le soir, vers quatre heures, le paumier qui, en général, avait le monopole de la salle de comédie, installait une scène placée...
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