(Octobre / Novembre / Décembre 2006)
Fruit d'une passementerie forgeant ses premières dents au XIVe siècle, la dentelle française éclot avec le goût pour les fraises godronnées, avant de plier sous des lois somptuaires profitant aux manufactures étrangères. En 1665, Colbert trouve une industrie moribonde qu'il relance en imposant le point de France, dont Alençon devient le fer de lance.
Si certains auteurs placèrent l'origine de la dentelle au XIe siècle, les chansons de geste censées l'attester ne semblent point prouver l'existence d'une broderie blanche, mais bien plutôt l'emploi fréquent et la confection journalière des orfrois, c'est-à-dire des broderies d'or et d'argent sur étoffe. En fait, la passementerie blanche ne remonte guère qu'au XIVe siècle, sous Charles V, le mot dentelle n'ayant pas...
Le 6 février 1620 paraissait l' « Ordonnance du Roy pour réprimer le luxe et superfluité qui se voient dans les habits et ornements d'iceux », tandis que la « Déclaration du Roy portant réformation des habits et deffenses de porter passements d'or et d'argent et toutes sortes de dentelles de fil et point coupé » était publiée le 29 décembre 1629. En 1633, un édit royal prohiba...
Depuis fort longtemps on faisait de la dentelle dans la ville d'Alençon et ses environs, imitant même le genre de Venise. Plus de 8000 personnes, femmes, enfants, vieillards, vivaient de cette industrie. « Les petites bergerotes des champs y travaillaient mesmes », rapporte l'intendant. Le produit servait à payer la taille et procurait quelque aisance aux paysans. Outre le point coupé...
ENCORE DISPONIBLES AU FORMAT PAPIER
L'OUVRAGE « IL ÉTAIT UNE FRANCE » rassemblant
l'intégralité des articles parus au sein du magazine,
augmentés d'une trentaine de chroniques (ouvrage
disponible au format PAPIER et au format NUMÉRIQUE)