(Octobre / Novembre / Décembre 2006)
Terrassant l'Europe à la fin du XVe siècle, la syphilis était pourtant connue des Anciens, les Arabes préconisant, pour la vaincre, l'usage d'un mercure tant décrié par Galien. Administré en friction puis ingéré, il tue plus que le mal mais tient la dragée haute au gaïac, à la salsepareille ou à la casserole, pour régner encore en maître durant le Siècle des Lumières.
Si médecins grecs et latins connurent et distinguèrent plusieurs ordres d'accidents locaux aux parties génitales, Hippocrate, Galien et Celse parlant notamment d'altérations cutanées symptomatiques de la maladie connue plus tard sous le nom de syphilis, ce sont surtout les poètes satiriques qui nous révèlent la contagiosité des affections vénériennes de la Rome impériale, les épigrammes de Martial étant sous ce rapport d'une richesse vraiment surprenante. Dion Chrysostome parle...
Certains médecins attribuèrent à l'apparition de la syphilis des causes extravagantes. Ainsi Jean Linder suppose que le mal vénérien a été produit par l'accouplement d'hommes avec des singes ; Van Helmont, par celui d'un homme avec une jument qui avait le farcin ; Jean Manard, par le commerce d'un chevalier lépreux avec une courtisane en réputation, et qui transmit en peu de temps...
Présenté comme une combinaison de plusieurs végétaux, la plupart provenant des contrées équatoriales les plus éloignées, le rob antisyphilitique fut composé par Boyveau, né vers 1750 et qui avait étudié la pharmacie et servi dans la guerre de Sept Ans en qualité de pharmacien. Désespéré du peu de succès qu'il voyait obtenir de l'usage des produits mercuriels dans le traitement de la syphilis, il imagina...
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