(Octobre / Novembre / Décembre 2006)
Le jour de l'Assomption 1891, le maire d'une commune de l'Isère prohibant le matin même le port d'emblèmes religieux, voit en neuf demoiselles s'affichant en robes blanches et accompagnées du curé portant l'étole, un défi méritant sanction. Un retentissant procès en découle...
L'annonce par le curé de la Mure de processions pour le 15 août 1891 incita le maire, un certain Chion-Ducollet, à répondre le jour de l'Assomption à 8 heures du matin par un arrêté temporaire stipulant que, jusqu'au 1er décembre, seraient non seulement interdites « les cérémonies extérieures du culte, autres que celles usitées pour les inhumations », sur tout le territoire de la commune, mais également « l'exhibition publique d'emblèmes religieux...
Dans son numéro du 12 septembre 1891, L'Intransigeant, faisant allusion à la décision du maire de la Mure, écrivait : « Cet extraordinaire imbécile, qui fut quelque peu candidat officiel aux dernières élections, si nous avons bonne mémoire, se targue d'être libre penseur, sans savoir au juste ce que signifie ce mot, et c'est dans le but d'empêcher ses administrées de se rendre à la procession dans les villages voisins...
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