(Janvier / Février / Mars 2007)
D'origine païenne pour la plupart, les ordalies, supplices qui consistent notamment en épreuves par l'eau ou le feu et auxquelles on a recours du VIe au XIe siècle pour juger de la culpabilité ou de l'innocence d'un prévenu, sont considérées comme des jugements de Dieu et admises par la loi salique comme preuve unique d'une accusation de meurtre.
Dérivé du saxon ordéal signifiant grand jugement, le mot ordalie fut appliqué aux épreuves judiciaires, qui se faisaient par le fer chaud, l'eau bouillante et l'eau froide. Ces jugements de Dieu parmi lesquels figuraient également le duel ou les sorts, sont, chez les peuples baptisés, d'importation germanique, quelques-uns seulement, comme la preuve par...
Ce n'est guère qu'au VIIIe siècle que la question des ordalies se pose nettement dans les synodes ecclésiastiques ; mais à cette époque, tous les canons sans exception leur sont favorables. Ainsi de celui d'Héristal en 779, de Riesbach en 799-800. Bien plus, certaines épreuves judiciaires eurent quelquefois lieu par l'ordre même des conciles. En 792 notamment...
Avant Nicolas Ier, on ne saurait citer aucune décision papale qui ait trait aux ordalies, silence attestant leur tolérance de cet usage. Mais ce souverain pontife, naturellement amené à se prononcer sur la légitimité des ordalies lors de l'affaire du divorce du roi de Lotharingie (Lorraine) Lothaire II, petit-fils de Louis le Débonnaire, garda une réserve fort significative...
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