(Avril / Mai / Juin 2007)
En 1576, tandis qu'édits et ordonnances se succèdent depuis un siècle en faveur de la réparation des chemins ruinés par la corruption des péagers, le brigandage et les abus des riverains, les Etats généraux exigent un renforcement des contrôles ainsi que la plantation d'arbres délimitant la voirie. Mais la multiplication des juridictions est un frein au progrès...
Avant le règne des derniers Valois, la négligence des riverains auxquels incombait le soin des réparations, le mauvais vouloir des péagers toujours en querelle avec l'autorité, l'avarice des seigneurs gardant pour eux les sommes versées par les passants, l'absence de contrôle et de surveillance dont les paysans profitaient pour dépaver la chaussée...
Le grand chemin de Paris à Orléans, dont la continuation fut décidée par lettres patentes du 15 février 1556, était une allée pavée, d'environ 4 mètres de large, au centre de la route, avec, de chaque côté, une berge en terre battue d'égale largeur ; cette allée, qui se trouvait au sommet, à la partie renflée de la route, marquait l'endroit où trottaient les chevaux et où roulaient les chariots, les deux berges...
A la faveur des guerres, les brigands s'étaient multipliés et redoublaient d'audace. La tentation était grande pour les bandits de s'embusquer derrière une haie, à un passage difficile ou montueux, et de tomber sur le voyageur harassé, de le piller et de le tuer s'il fait mine de se défendre. Les attaques à main armée sont continuelles...
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