(Juillet / Août / Septembre 2007)
Publication prolongeant l'action du Bureau d'adresse et de rencontre créé par le chirurgien et médecin du roi Renaudot, la Gazette est le premier journal français. Paraissant tous les huit jours et consignant les nouvelles de France et de l'étranger il vaut à son fondateur quelques détracteurs jaloux d'un privilège que Richelieu accorde à dessein...
On savait à peine, en France, au commencement du XVIIe siècle, ce que pouvait être un recueil périodique ; on manquait presque absolument de moyens de publicité ; il n'y avait guère plus de publicité commerciale que de publicité politique. Ce n'était que par ouï-dire que l'on connaissait les événements, et ce que l'on voulait faire savoir au public, on n'avait d'autre ressource que de le faire crier...
Voltaire écrit dans son Encyclopédie méthodique, au mot Gazette : « Relation des affaires publiques. Ce fut au commencement du XVIIe siècle que cet usage utile fut inventé à Venise, dans le temps que l'Italie était encore le centre des négociations de l'Europe, et que Venise était toujours l'asile de la liberté. On appela ces feuilles, qu'on donnait une fois par semaine, gazettes, du nom de gazetta, petite monnaie, revenant à un de nos demi-sous, qui avait cours alors à Venise »...
Parmi les contrefaçons de la Gazette de Renaudot, citons le Courrier universel, fidèle rapporteur des choses les plus remarquables qui se sont passées dès le commencement de l'année de 1631 jusques à 1632, imprimé à Rouen, avec privilège, par Claude Le Villain, imprimeur et relieur du roi. Sa parution ne commence pas avec la Gazette...
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