(Octobre / Novembre / Décembre 2007)
Objet de l'animadversion générale dès son avènement, synonyme d'oppression fiscale favorisant révoltes et contrebande, la gabelle, impôt sur une denrée « incorporée au domaine du roi » que la population devait acheter en quantité imposée, variait selon les provinces de France et donnait lieu aux pires exactions des tyranniques gabelous.
Désignant primitivement toute espèce d'impôts, le mot gabelle dériverait selon Du Cange du saxon gapol ou gapel, qui signifie tribut, d'autres le tenant de l'allemand gabe, abgabe, qui a la même signification. Mais certains lui attribuent une origine espagnole : il serait issu du mot alkabala, qui signifie taxe, impôt, l'existence de l'article al indiquant qu'il tire son origine de l'arabe ; or dans cette langue...
Dès son arrivée au pouvoir, Colbert conçut le projet de faire du sel un des grands revenus de l'Etat. Pour cela il s'agissait d'imposer la gabelle d'une façon uniforme, en anéantissant peu à peu les privilèges ou franchises accordés aux pays réputés eximés. Semblable tentative avait été effectuée, d'abord par le cardinal de Richelieu...
Les embarras du Directoire lui suggérèrent un moment l'idée de soumettre de nouveau le sel à l'impôt ; mais le Conseil des Anciens, dans sa séance du 23 janvier 1799, déclara l'impôt du sel inconstitutionnel, nuisible, injuste. On ne voulut pas même discuter l'idée d'une régie, que Barbé-Marbois mit en avant. Aimant les règles établies, Napoléon fit ce que le Directoire n'osa pas : rétablir l'impôt du sel, qui lui paraissait juste et productif, par un décret du 27 mars 1806. La Restauration...
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