(Octobre / Novembre / Décembre 2007)
Pratiqué de longue date, l'ajout de cheveux étrangers fut vite conspué par l'Eglise, mais connut ses heures de gloire lorsqu'une calvitie précoce incitant Louis XIII à adopter la perruque, la mode gagna gens de cour, bourgeois et ecclésiastiques, la charge de barbier-perruquier étant établie en 1634 et l'incontournable accessoire prenant d'inquiétantes proportions.
L'usage de couvrir la tête de cheveux étrangers fixés de quelque manière que ce soit, remonte à une très haute antiquité, et se trouve surtout parmi les Grecs et les Romains, lié autant au besoin qu'au luxe et au désir de la parure. On conserva même l'opinion, plusieurs siècles durant, que certaines personnes étaient destinées à porter perruque, Manilius écrivant ainsi du temps d'Auguste...
Malgré leur simplicité, les perruques ecclésiastiques eurent le don de déplaire aux outrés d'alors : on s'avisa de les regarder comme de vrais bonnets capables de porter atteinte à la disposition des canons interdisant aux prêtres la faculté de se couvrir la tête lorsqu'ils remplissent les fonctions du saint ministère. Ceux qui souhaitaient conserver la perruque malgré les interdictions...
Au commencement de la Régence, la perruque à crinière commença à être corrigée dans ce qu'elle avait de plus incommode par des attaches de ruban, au moyen desquelles on la sépara en trois touffes. Les deux touffes de côté furent les cadenettes - nom rappelant celui dont on désignait sous Louis XIII une longue mèche de cheveux pendant d'un côté et nouée d'un ruban de couleur - ; la touffe de derrière fut la queue...
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