(Octobre / Novembre / Décembre 2007)
Assez importante pour former l'objet d'un titre spécial dans les Registres des métiers au XIIIe siècle, la corporation des boutonniers se plie aux caprices de la mode, ornant tantôt pourpoints et bonnets, tantôt chausses et manches, mais manque vaciller lorsque certains concurrencent ses produits faits main et recouverts de soie, par des boutons exécutés au métier.
Des os effilés, des cordons de cuir, des agrafes de métal, servirent pendant des siècles à retenir et à relier ensemble les diverses parties du vêtement. Les monuments les plus éloignés sur lesquels on trouve des boutons ne remontent pas au delà du XIIe ou du XIIIe siècle. A cette époque, les boutons étaient faits de cuivre fondu, de bronze, d'os, d'ivoire, ou de pâte de verre...
Bien que les statuts de la corporation lui accordassent le monopole de tous les boutons fabriqués « au crochet, au doigt, à l'aiguille et au dé », les tailleurs et les fripiers avaient pris l'habitude de confectionner eux-mêmes les boutons communs en drap ou en crin destinés aux vêtements qu'ils faisaient ou raccommodaient. Les passementiers tolérèrent d'abord cette concurrence...
Un temps à la mode, les boutons en forme d'olives furent portés communément sur les habits, avant de n'être utilisés que pour retenir les pentes de lit et attacher les rideaux. Les dames en renouvelèrent pourtant l'usage au début du XVIIIe siècle, en ornant le devant de leurs innocentes, c'est-à-dire de ces robes de chambre longues et abattues qui à cette époque leur tenaient presque lieu de toutes sortes d'habillements...
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