(Octobre / Novembre / Décembre 2007)
Introduite en France peu avant 1600, la betterave, dont les propriétés sucrières ne sont sérieusement mises en évidence que deux siècles plus tard, devient l'objet de toutes les attentions commerciales lorsque le blocus continental imposé en 1806 par Napoléon fait du sucre une denrée chère, l'Empereur n'ayant alors de cesse d'encourager la production indigène.
Ce ne fut qu'au XIIIe siècle, à la suite des croisades, que les compagnons de Baudouin et de Lusignan vantèrent, en Europe, les mérites du sucre, substance depuis longtemps utilisée par les Chinois, et connue de l'Occident car mentionnée pour la première fois en 327 av. J.-C. par Néarque, amiral d'Alexandre le Grand de retour d'une expédition menée aux Indes...
Les décrets impériaux de 1811 et 1812 concernant le sucre de betterave n'eurent pas l'effet escompté dans le département de la Côte-d'Or. Les autorités locales, loin de seconder les efforts des représentants du gouvernement, retardent ou évitent leur exécution. Les maires omettent de répondre au sous-préfet qui réclame des renseignements sur la situation actuelle des cultures betteravières...
A la chute de l'Empire, aucune question économique n'était plus importante à Nantes et dans quelques villes portuaires que celle des sucres. Une lutte s'engagea entre les raffineries de la variété coloniale et les sucreries de betterave, les premières ayant été ruinées par les longues guerres maritimes favorables aux secondes. Tandis que le sucre de betterave s'emparait en triomphateur de tous les marchés de la France, le sucre des colonies...
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