(Janvier / Février / Mars 2008)
Ancêtre commun du football et du rugby, le jeu de la soule, dangereux au point d'être prohibé en 1369 mais qui avait conquis la France au XVe siècle, opposait deux paroisses ou les mariés aux célibataires, et se pratiquait avec une boule en bois ou en cuir, que les participants propulsaient à l'aide de bâtons, de leurs poings ou de leurs pieds.
Offrant toute la brutalité des temps primitifs, le jeu de la soule, appelé mel en celto-breton et qui fut en usage dans presque toute la France jusque vers le XVe siècle, consiste à lancer dans les airs tantôt un ballon de cuir rempli de foin ou de son, tantôt même une boule en bois plein, dont quelques paroisses limitrophes ou seulement des sections de paroisses, partagées en deux camps, se disputent ensuite la possession, chacune s'efforçant de l'amener...
Ce fut seulement à la fin du XVIIIe siècle que la soule fut supprimée dans le Poitou, par un arrêt du parlement du 1er juin 1779 qui nous livre quelques détails sur son organisation dans cette province : « La fête de la soule se tenait la seconde fête de Noël de chaque année. Les habitants des deux sexes, originaires du bourg de Vouillé...
Dans le Morbihan, François de Pontivy appelé le Souleur, avait acquis une immense réputation dans ces jeux, et s'était rendu redoutable aux paysans de toutes les communes voisines, un seul homme, Ivon Marker, ayant longtemps disputé sa supériorité. Mais François lui avait enfoncé une côte à une soule qui eut lieu à Neuliac en 1810, et Ivon en était mort...
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