(Janvier / Février / Mars 2008)
Désignés en 1467 sous le nom de bonnetiers, les aumuciers et chapeliers de coton assurent depuis longtemps la fabrication de produits très prisés et se hissent au sein de l'aristocratie marchande des Six-Corps, avant de s'affranchir de la menace des faiseurs de bas tricotés, eux-mêmes mis en péril par l'avènement d'une machine à former moult mailles.
Pour retrouver l'origine des bonnetiers, il convient de remonter aux coiffiers, aux aumussiers, aux chapeliers de coton et aux chaussetiers du XIIIe siècle. Le bonnet de coton était alors d'un usage assez répandu comme coiffure du jour. Les rois eux-mêmes en portaient, Joinville rapportant en effet dans sa Vie de saint Louis que le souverain...
C'est à partir du règne de Louis XII que l'histoire commence à faire mention des Six-Corps, qu'on voit apparaître, en 1501, dans la fête donnée par la ville de Paris pour l'entrée de la reine Anne de Bretagne, et dont le nom vient sans doute de ce qu'à l'origine, la totalité du commerce se composait de six branches seulement. On croit généralement que le classement des artisans et marchands en six corps remonte à Philippe-Auguste...
Imaginée de toutes pièces, une histoire mise au jour pour la première fois par Savary dans son Dictionnaire du commerce, prétend qu'au commencement du XVIIe siècle, le bruit se répandit à Paris qu'un pauvre compagnon serrurier des environs de Caen venait d'inventer le métier à bas, « la plus excellente machine...
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