(Janvier / Février / Mars 2008)
Sur l'indication de voyageurs lui ayant signalé le succès de la culture du riz en Piémont depuis deux siècles, une Compagnie dite du Riz ou des Rizières de France et composée d'hommes d'affaires, se réunit en 1740 avec pour but de cultiver cette plante dans plusieurs provinces, avant qu'une étrange épidémie survenue en Auvergne ne ruine ses efforts.
Des essais de culture du riz avaient été menés à plusieurs reprises en France, notamment vers le milieu du XVIe siècle, dans la Provence et le Lyonnais, cette plantation ayant prit une telle faveur chez les Provençaux, dit Beaujeu, et surtout le long de la mer, qu'il fallut régler, par un édit, quelle portion chaque ville ou chaque village...
Le problème des dîmes, impôts en nature sur les fruits de la terre, représentant le dixième des récoltes et levés essentiellement par les ecclésiastiques, se posa lors des essais d'implantation des rizières. Les décimateurs du Forez, d'Auvergne et du Dauphiné avaient prétendu recouvrer cet impôt sur les produits de celles-ci, « sans être touchés des dépenses excessives que la Compagnie...
Ripostant aux attaques des Thiernois, les responsables de la Compagnie des rizières rédigèrent un mémoire, arguant que « la culture du riz ne serait permise nulle part si les rizières engendraient des maladies et portaient la mortalité là où elles sont établies. Cette culture serait prohibée dans tout le Levant, qui en tire de si grands avantages. Si elle était aussi funeste qu'on vient le supposer à Thiers...
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