(Avril / Mai / Juin 2008)
Pratique ancestrale, l'ablation des testicules passait pour être un moyen efficace de préserver jeunesse et beauté, d'obtenir une jolie voix, avant que de devenir un remède prôné dans la lutte contre la lèpre, la goutte ou encore l'aliénation mentale, sans qu'on se préoccupât de leurs fonctions reproductrices, au grand dam des médecins les plus éclairés.
L'extirpation des organes géniteurs fut, dans l'origine, expérimentée d'abord sur les animaux, et ce n'est que plus tard qu'on s'aventura à priver l'homme des marques de la virilité. Sous le règne de Cyrus (VIe siècle av. J.-C.), les Ethiopiens étaient réputés pour leur adresse dans l'art de châtrer, et le tribut annuel qu'ils payaient aux Perses consistait en cent garçons, qui étaient probablement des eunuques. De l'Ethiopie...
La castration n'a pas toujours été déterminée par la jalousie, par la cupidité, ou par des considérations artistiques. On a pratiqué cette opération par nécessité, pour certaines affections des organes génitaux, et même d'organes éloignés plus ou moins reliés à ces derniers par des liens de sympathie. Jusqu'à Celse, il ne semble pas que les médecins...
Quant à l'usage de la castration chez les femmes, on a regardé comme une fable cette opération cruelle et inutile, qui fut d'abord en usage chez les Lydiens, à en croire l'historien grec Xanthus : Gygès, roi de Lydie, aurait le premier châtrer les femmes, afin qu'elles conservassent leur jeunesse et leur beauté, et servissent ainsi plus longtemps...
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