(Octobre / Novembre / Décembre 2008)
Découvert au Pérou puis jalousement gardé par les indigènes à en croire la légende, le quinquina, puissant fébrifuge, est rapporté en Europe en 1639 sous le nom de Poudre de la Comtesse, mais proscrit et décrié par les Facultés de médecine avant d'être administré avec succès sous le nom de remède anglais et de guérir plusieurs seigneurs de la cour.
La légende affirme qu'avant l'expédition de Christophe Colomb, de Cortez et de Pizarre, les Péruviens connaissaient les propriétés fébrifuges du kina - signifiant écorce, devenant china et china-china dans la bouche des Espagnols, et que nous avons traduit par quinquina - qu'ils avaient souhaité tenir cachées...
En 1653, Guy Patin se montrait particulièrement hostile à l'emploi du quinquina, rapportant l'expérience qu'il avait faite de cette substance : « J'avais traité une fille de la fièvre quarte si heureusement que l'accès était réduit à deux heures seulement. Sa mère impatiente, ayant entendu le bruit que faisait cette poudre des jésuites, en acheta...
Mme de Sévigné fut à l'avant-garde pour prôner le « remède de l'Anglais ». En 1685, alors que le crédit de l'empirique avait considérablement baissé, elle ne désarmait pas : « Je serais surprise bien agréablement si les eaux de Vichy faisaient du bien à cent lieues de la grille : je crois que le chevalier en doute comme moi...
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