(Janvier / Février / Mars 2009)
Le Moyen Age assista, lors des processions des Rogations instituées vers 470 par saint Mamert pour conjurer les calamités naturelles, à l'apparition de dragons, images de l'idolâtrie, du démon, tantôt vainqueur, tantôt vaincu, le peuple les regardant bientôt comme les dépouilles de serpents ailés réels domptés naguère par les saints évêques.
Depuis que les Bourguignons s'étaient rendus les maîtres du Dauphiné et de la Savoie, il ne s'était point écoulé d'année, ni de saison dans l'année, pendant lesquelles le pays n'eût été affligé de quelque fléau. La désolation était générale, et vers l'an 470, la ville de Vienne fut affligée de plusieurs calamités en présageant de plus grandes encore. C'étaient des incendies fréquents, des tremblements de terre presque continuels, des bruits lugubres...
En 1788 d'Orfeuilles, littérateur éclairé, découvrit dans le cimetière de l'hôpital général de Niort un monument sépulcral relatif au célèbre dragon de Niort. Sur la pierre tombale qui recouvrait le mausolée, était représenté un guerrier couvert d'une cuirasse et d'une cotte d'armes. A côté de lui et à sa gauche était un serpent ailé couvert d'écailles, droit sur sa queue et s'élevant au-dessus du guerrier...
L'iconographie de saint Véran, évêque de Cavaillon né vers l'an 515, s'exprime constamment par un dragon que le saint tient enchaîné, et que la tradition populaire appelle le coulôbré. La vieille bannière de l'église paroissiale de Vaucluse, datée de 1709, porte saint Véran avec un dragon de sinople sur champ d'azur. Le dragon est ici sous sa forme la plus horrible...
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