(Janvier / Février / Mars 2009)
La liberté qu'avait la partie offensée de prendre les armes pour réfuter ou venger toute imputation injurieuse est dès le Ve siècle consacrée par les lois barbares, puis contrecarrée au XIIe siècle par l'irruption du droit romain et la volonté de Saint-Louis de supprimer ces gages de bataille parfois lancés pour vol et auxquels les seigneurs trouvaient intérêt.
Si la loi salique était la seule qui ne permît la preuve ni par le serment, ni par le combat judiciaire, la preuve du combat fut admise sans exception lorsque l'administration impériale romaine céda, en Gaule, le pas à l'influence germanique dès le début du Ve siècle...
Desfontaines et Beaumanoir, jurisconsultes, dont l'un était contemporain de saint Louis, et l'autre écrivait peu de temps après en 1283, nous ont conservé les diverses formalités du combat judiciaire, tel que l'ordonnaient encore les tribunaux de leur temps. Non seulement le combat avait lieu entre les parties contendantes ; mais il pouvait s'établir aussi entre l'une des parties et les témoins produits par l'autre. Sur un démenti donné...
Lorsque les duels furent devenus extra-judiciaires vers le milieu du XVe siècle, on continua d'y recourir pour trancher les différends qu'on ne pouvait ou qu'on ne voulait pas porter en justice réglée. Ce fut sous le règne de François Ier que commencèrent à se multiplier les défis ou appels particuliers, le caractère chevaleresque...
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