(Janvier / Février / Mars 2009)
Consommé de temps immémorial en Éthiopie et adopté par les Arabes au XVe siècle, le café n'est importé pour la première fois en France, à Marseille, qu'en 1644, son usage étant rapidement décrié par les médecins et l'engouement des Parisiens pour le breuvage noir ne s'enracinant qu'à la faveur de la visite d'un ambassadeur turc en 1669.
C'est dans la haute Ethiopie que l'on place généralement le berceau du café, même si nombre de fables accréditèrent l'opinion que celui-ci est originaire de l'Arabie. Les uns attribuent en effet sa découverte à la curiosité du supérieur d'un monastère d'Arabie qui, voulant tirer ses moines du sommeil qui les tenait assoupis, pendant la nuit aux offices du cœur, leur en fit boire l'infusion, sur la relation des effets qu'un garde-chèvres avait observés...
Dans ses Voyages publiés en 1664, Jean de Thévenot vante les mérites du café, affirmant que « cette boisson est bonne pour empêcher que les fumées ne s'élèvent de l'estomac à la tête, et par conséquent pour en guérir le mal ; et par la même raison, il empêche de dormir...
Contemporaine de l'engouement naissant pour le café, madame de Sévigné écrit le 10 mai 1676 à sa fille : « Vous voilà donc revenue du café ; mademoiselle de Méri l'a aussi chassé de chez elle honteusement. Après de telles disgrâces, peut-on compter sur la fortune ? » Si de 1680 à 1688 elle ne le mentionne qu'en passant, on n'y avait pourtant pas renoncé, et la polémique demeurait...
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