(Janvier / Février / Mars 2009)
Présentant quelques caractéristiques des Saturnales romaines que ses détracteurs mirent en exergue pour mieux en condamner les excès, la fête du Roi-Boit, marquée par des agapes la veille de l'Epiphanie, succède à plusieurs siècles d'un jeûne religieusement observé en ce jour, et gagne les princes et les rois, qui élisent la « reine de la fève ».
C'est au XIVe siècle qu'il convient de fixer l'origine du Roi-Boit. Les partisans de l'orthodoxie de cette cérémonie affirment qu'au moment où les Mages pénétrèrent dans l'étable, Jésus recevait la nourriture ordinaire des enfants du même âge, et que ces sages s'écrièrent alors : Le Roi boit, le Roi boit, les premiers chrétiens établissant...
En 1664, Jean Deslyons, chanoine de Senlis, publiait ses Discours ecclésiastiques contre le paganisme des Roys de la Fève et du Roy-boit, pratiqué par les Chrétiens charnels en la veille et au jour de l'Épiphanie de notre Seigneur Jésus-Christ, une invective non dépourvue d'originalité : « Pour peu qu'on ait de foy et de charité, si on regarde de près les désordres qui arrivent de la création, et de l'exercice de ces Roys de la Febve...
On chercha un temps l'origine de la fête du Roi-Boit dans la formule de distribution prononcée par l'enfant qui tire le gâteau des rois : Phœbe Domine, anciens termes sacramentels de la cérémonie qu'il était tentant de rattacher à la célébration des Phœbalia, lesquelles faisaient partie des fêtes des calendes. Le chanoine Deslyons prétendit que ces mots, qu'il faudrait écrire Phœbe dominae...
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