(Janvier / Février / Mars 2009)
Souhaitant très tôt s'affranchir de la suzeraineté des médecins, les apothicaires vendent au XIIIe siècle des préparations médicinales, et si les premiers règlements disciplinant leur corporation ont trait aux poids et balances, leurs connaissances et la qualité des denrées qu'ils dispensent sont rapidement étroitement encadrés par la Faculté de médecine.
Dans l'antiquité la plus reculée, médecine, chirurgie et pharmacie ne formaient qu'un seul et même art, le même individu prescrivant, préparant et appliquant le remède. S'il semble que dès le Ier siècle il arriva d'Afrique en Espagne et en Italie des apothicaires proprement dits, les lois appliquées en France ne font mention, sous Charlemagne, que du mot medicus signifiant tout à la fois ce qu'on a désigné...
Avant la visite de contrôle prévue par l'ordonnance de 1359 et ayant lieu deux fois par an, « environ la feste de Pasques et celle de Toussains », chez les apothicaires, ces derniers juraient, en présence du maître de la corporation et des quatre assistants, qu'ils déclareraient la vérité tant sur les médecines que sur toutes autres choses appartenant au corps du métier, le tout sans mensonge ni fraude ; qu'ils déclareraient également quelles étaient leurs médecines...
En 1553 parut un pamphlet composé par maistre Lisset Benancio - anagramme de son vrai nom Sébastien Colin, médecin à Tours -, ayant pour titre Déclaration des abuz et tromperies que font les apotiquaires, fort utile et nécessaire à ung chacun studieux et curieux de sa santé. L'auteur pousse sur la place publique les apothicaires comme d'infâmes malfaiteurs, et les marque au front d'un stigmate brûlant. Après un exorde fulminant...
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