(Janvier / Février / Mars 2009)
Surpassant ses devanciers et ceux qui, après lui, obtinrent quelque renom dans l'industrie du piano, Erard donne vers 1780 à un instrument dont le monopole de la fabrication appartient alors à l'Allemagne, la solidité, le toucher facile, la pureté du son que réclament les virtuoses, s'essayant également avec succès au perfectionnement de l'orgue et de la harpe.
Né le 5 avril 1752 à Strasbourg d'un père ébéniste frappé de la passion que son fils avait pour les outils et de sa précoce habileté dans le travail des bois, Sébastien Erard fut envoyé vers l'âge de 8 ans dans les écoles de sa ville natale pour y étudier l'architecture, la perspective, le dessin linéaire ou la géométrie pratique. Ses heureuses dispositions et son aptitude au travail lui assurèrent une supériorité marquée...
Se brevet accordé à Sébastien Erard par Louis XVI était ainsi libellé : « Aujourd'hui cinq février mil sept cent quatre vingt cinq, le roi étant à Versailles, informé que le sieur Sébastien Erard est parvenu par une méthode nouvelle, de son invention, à perfectionner la construction de l'instrument nommé forte-piano, qu'il a même obtenu la préférence...
Depuis le Xe siècle jusqu'au XVe siècle, la harpe fut l'instrument le plus estimé, passant pour avoir le pouvoir de calmer la fureur, d'apaiser les souffrances, de dissiper le chagrin et la mélancolie ; mais l'invention de plusieurs instruments et les perfectionnements de quelques autres diminuèrent peu à peu la faveur dont il avait joui. Il resta longtemps dans l'état d'imperfection dans lequel il s'était trouvé lors de la renaissance des arts, ne présentant aucun moyen de modulation...
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