(Avril / Mai / Juin 2009)
Connues des Romains qui en dotaient leurs édifices publics, les latrines ont également leur place au sein de nos abbayes, monastères et châteaux du Moyen Age, mais ces lieux où l'on se retirait pour satisfaire le besoin d'excréter sont pourtant négligés au XVIe siècle, expliquant notamment l'insalubrité des demeures royales et des rues de la capitale.
Si les Grecs avaient dans leurs habitations des lieux destinés à recevoir les sécrétions, les appelant aphedron, ce qui correspond à notre expression française latrines (dérivé de lavatrina signifiant bain), il existait à Rome des latrines publiques ou sterquilinia, affermées à des titulaires appelés foricarii qui acquittaient au fisc le prix de leur bail et percevaient, en échange, un droit sur ceux qui pénétraient dans ces lieux dont les édifices publics...
En 1670, une pétition adressée à Louis XIV par un aspirant concessionnaire sollicitant la permission d'introduire, sous certaines conditions, un peu d'hygiène dans la demeure royale, émet pour la première fois l'idée d'établir dans la ville de Paris des cabinets d'aisance à l'usage du public, et rappelle qu' « en plusieurs endroits de la cour (...) on y sent mille puanteurs insupportables...
Les conseils de Mercier dans son Tableau de Paris d'éviter les latrines publiques n'étaient que trop suivis, car selon Franklin, « les voies étroites, les passages, les quais, les jardins publics offraient toujours un spectacle repoussant ». Dès le jour tombait une pluie d'abominables ordures qui commençait à inonder les passants, surtout, nous apprend l'Encyclopédie méthodique, « dans les quartiers des halles...
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