(Juillet / Août / Septembre 2009)
Menant de bonne heure une existence errante, courant foires et pardons en compagnie d'une bande de vagabonds et de voleurs dont elle devient le chef, Marie Tromel met la région du Faouët en coupe réglée, rançonnant paysans ou colporteurs, forçant les sacristies et, bien que sous le coup d'un bannissement, toujours échappe à la justice avant d'être pendue en 1755.
Née à Porz-en-Haie, hameau distant d'un kilomètre à peine du Faouët, le 6 mai 1717 de petits fermiers bas-bretons, Marie-Louise Tromel quitta ce village avant ses 10 ans avec les siens, et si certaines années de sa jeunesse restent dans l'ombre, nous la retrouvons vers 1736 accouchant d'une fille qu'elle aurait eu avec un certain Henry Pezron...
Le fait que durant plusieurs années, les attaques de Marion du Faouët et de sa bande aient pu se perpétuer impunément, au grand jour, qu'ils aient été connus de tous et que la maréchaussée n'ait pas paru s'en préoccuper, est assez singulier. Et qu'on ne dise pas que les victimes ne se plaignaient pas ! Qu'était-il besoin de plainte, puisque les faits étaient de notoriété publique ?...
Après que les juges aient apposé leurs signatures et paraphes au bas de la transcription de l'interrogatoire de Marion, la prisonnière est emmenée. Elle est nu-pieds, en chemise, marche péniblement parce que ses pieds et jambes, brûlés, la font beaucoup souffrir. Par pudeur on noue au-dessus de ses genoux une grosse corde, et cette corde qui l'enserre contribue à lui rendre la marche...
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