(Janvier / Février / Mars 2010)
Sans avoir fréquenté l'école ni reçu aucune culture, sans parenté ni alliance, le dauphinois Barthélemy de Laffemas, de chaussetier de l'écurie du prince de Béarn, se hisse au rang de porte-parole des industriels et commerçants français, tenant tête au grand Sully pour imposer la mise en œuvre de réformes selon lui salutaires à un pays ruiné par les guerres.
Né en 1545 à Beausemblant dans la Drôme, d'une famille de petite noblesse mais sans fortune, Barthélemy Laffemas ne fréquenta ni les collèges ni les académies provinciales, embrassant très tôt le métier de tailleur d'habits, avant de quitter le Dauphiné pour la Navarre, à peine âgé de 17 ans, vraisemblablement amené à la suite de quelque seigneur dauphinois...
Parmi les mesures préconisées par Laffemas et devant modifier les conditions générales de l'industrie, figurait la refonte générale des règlements de communautés. Les intéressés eux-mêmes, marchands ou artisans, l'appelaient de leurs vœux : tantôt le texte des anciens statuts avait été altéré ; tantôt, pour deux professions qui se touchaient, les statuts se trouvaient en contradiction ; dans certains cas...
Pour sortir l'industrie française de l'ornière, Laffemas se montra très supérieur à son temps. Se préoccupant de reconstituer le personnel de l'industrie, un grand nombre d'ouvriers, parmi les plus habiles assurés de trouver partout un emploi, ayant quitté la France sous l'effet des guerres de religion, Laffemas voulut attirer les ouvriers étrangers « besognans en draps façon de serge de Florence, raz de Milan, serge d'Ascot, d'Ypres, camelots...
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