(Janvier / Février / Mars 2003)
A trente ans, tandis que de brillantes études le prédestinent à l'évangélisation de l'Extrême-Orient, ce Lyonnais d'une intelligence, d'une probité et d'une habileté rares, devient botaniste et jette tous ses efforts dans une bataille de longue haleine : la conquête des épices. Voyageur infatigable, il sillonne les mers, chaque escale lui valant d'acquérir de nouvelles connaissances sur les plantes « utiles » et l'art de les cultiver. Bravant les coups bas, il introduit les épices au sein des colonies françaises, mettant tout son savoir au service des îles de France et de Bourbon dont il devient l'Intendant en 1767, leur apportant cannelle, avocat des Antilles, sagou, mabolo des Philippines, dattier ou savonnier de Chine.
Pierre Poivre, né en 1719, à Lyon, était sorti d'une famille respectable originaire de cette ville. Doué d'une facilité merveilleuse pour l'étude des langues, il voulait aller prêcher le christianisme aux peuples de l'Extrême-Orient. C'est ainsi qu'il se rendit à Paris, vers sa dix-neuvième année, pour faire une sorte de noviciat aux Missions étrangères...
Les épices, denrées précieuses, servirent un temps à rémunérer les magistrats lorsqu'on gagnait un procès. Une source d'excès qui fut à l'origine de réglementations. Quand on avait gagné un procès, on allait, par reconnaissance, offrir des épices à ses juges. Ceux-ci, quoiqu'alors les ordonnances eussent réglé que la justice se rendrait gratuitement, se crurent permis de les accepter...
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